Témoins d’une situation toujours plus dégradée dans l’habitat social et les structures d’accueil, 15 organisations, dont la Fapil, signent une déclaration commune pour faire du logement une priorité en Occitanie, et portent plusieurs propositions pour l’avenir de l’habitat social et de l’hébergement :
- Programmer les crédits nécessaires à la construction de 14 000 logements sociaux par an, correspondant ainsi aux besoins recensés dans notre région et augmenter les montants moyens de subventions
- Orienter résolument les objectifs de production vers le logement PLAI et PLUS, protéger la loi SRU et continuer de veiller à son application
- S’assurer que la production de logements intermédiaires ne remplace pas la production de logements sociaux et très sociaux et que celle-ci ne soit pas intégrée au décompte de la loi SRU
- Relayer au niveau national l’importance de redonner des marges de manœuvre budgétaires aux bailleurs sociaux en supprimant la ponction de la RLS sur les fonds propres des organismes ainsi que le retour de la TVA à 5,5%
- Rendre visible et faciliter les modalités d’accès aux 400 millions d’euros pour la réhabilitation de logements sociaux prévus par an pour 3 ans
- Revaloriser le montant des APL et du forfait charge
- Mettre en place des dispositifs d’accompagnement adaptés aux besoins réels des personnes en difficultés et dans une véritable démarche de Logement d’Abord.
Il est urgent de réaffirmer des ambitions fortes pour produire du logement social dans les territoires.
De plus, la programmation régionale annuelle du logement social et de l’hébergement a été présentée aujourd’hui 7 mars par les autorités préfectorales dans le cadre du Comité régional de l’habitat et de l’hébergement (CRHH) : pour la première fois depuis la création de cette instance, les acteurs du logement et de l’hébergement d’Occitanie, à l’initiative du mouvement HLM, se sont exprimés par un vote en défaveur de la programmation 2024.
Ce vote marque la désapprobation de 15 organisations régionales quant aux propositions très insuffisantes formulées par les services de l’État en région, au vu des moyens alloués par le Ministère du logement