La Fapil a lancé une enquête auprès de ses 120 adhérents afin d’évaluer l’impact de la crise sanitaire actuelle et du confinement sur les 48 000 personnes actuellement logées par ses adhérents. Un constat s’impose : la crise sanitaire, en privant tout ou partie des revenus des ménages en difficulté, affecte fortement leurs finances, dont le logement est le premier poste de dépense contrainte.
Les nombreux retours à cette enquête aboutissent à un constat : une augmentation de 49% du nombre de ménages en incident de paiement. Des disparités d’évolution sont constatées en fonction des types de logements : de +26% d’impayés en intermédiation locative en mandat de gestion, à +100% pour les locations/sous-locations. Même si une part de cette augmentation s’explique par des difficultés pratiques de paiement, la crise sanitaire a bien des incidences fortes sur les ressources des ménages auxquels les associations de la Fapil s’adressent.
Afin de répondre à la crise sociale issue de la crise sanitaire, la Fapil propose 5 mesures à destination des pouvoirs publics :
- La création d’un fonds national d’aide à la quittance, afin aider les locataires du parc social et du parc privé à payer leur loyer et les charges.
- Le renforcement des FSL, qui permettent de maintenir les personnes dans leur logement : il faut rendre éligibles d’avantage de ménages à leurs aides et en amplifier le volume.
- L’abondement et la généralisation de dispositifs existants : fonds d’indemnisation des bailleurs, maintien des aides au logement de la CAF, etc.
- Le soutien de la trésorerie et l’équilibre financier des associations, via la généralisation des fonds de sécurisation des associations, qui subissent in fine l’impact des impayés.
- La prise en compte de la vacance locative imposée par la crise : entre 3 et 5% du parc est vide à cause de la crise, ce qui représente un coût important pour les associations gestionnaires.